Fin de tour de France pour la team EDUC’- retrouvez notre guide !

Une équipe de retour après quelques semaines d’absence !

En effet, l’aventure a pu prendre un nouveau tournant pour la Team EDUC en ce mois de juillet. Nous vous raconterons tout très bientôt dans un nouvel article, en attendant, c’est parti pour un retour sur les dernières semaines de notre tour de France !

Notre semaine du 14 au 20 juin était consacrée à des formations : nous nous sommes rendues en Bretagne pour suivre une formation civique et citoyenne dispensée par l’association Des Idées Plein La Terre, mais avons également participé à trois jours d’échanges et de partages d’idées au sein d’un évènement très attendu cette année, la résidence éducative. Nous sommes ensuite parties en direction de la région bordelaise la semaine du 21 au 27 juin, pour rencontrer trois structures partenaires d’Avenir en Héritage :

·       SO Coopération, réseau régional regroupant les acteurs de la coopération internationale ;

·       Le GRAINE Nouvelle-Aquitaine, réseau d’acteurs de l’éducation à l’environnement et au développement durable ;

·       Le RADSI, réseau associatif pour le développement et la solidarité internationale.

Une première semaine de formation

Après ces nombreuses semaines passées au contact de formateurs exerçant « les mains dans la terre », nous avions envie d’étendre encore nos connaissances dans le domaine du jardinage responsable. Nous nous sommes donc aventurées en Bretagne, où nous avons assisté à une formation dispensée par l’association Des Idées Plein La Terre sur le thème du jardin respectueux de l’environnement. Au coeur d’un éco-hameau situé sur la commune d’Epiniac, nous avons pu manier la faux, ou encore apprendre à fabriquer des abris pour les animaux du jardin : perce-oreilles, abeilles solitaires... Nous avons également eu l’occasion d’échanger avec Marc, formateur au sein de l’association, sur les questions d’engagement, du rapport à l’écologie et à la nature. Marc nous a fait part de l’importance qu’il accorde au collectif, tant dans les actions que dans les modes de vie : pour lui, rien n’est possible si on souhaite entreprendre des initiatives en solitaire. « Seul on va vite, ensemble on va plus loin ! »

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Cette semaine a également été marquée par la réalisation d’un évènement co-organisé par Avenir en Héritage, le réseau Starting-Block et l’association Demain Nos Enfants : la résidence éducative. Ce séminaire de quelques jours a pour but de réunir différents acteurs de l’éducation populaire afin d’échanger et de réfléchir en groupe sur les pratiques en ECSI (Education à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale). Cette année, c’est Avenir en Héritage qui en était l’organisateur. Ayant participé à cette organisation, c’est tout naturellement que nous avons pris part à ces trois jours de débats et d’échanges. Très attendue par les associations membres du réseau SENS dont Avenir en Héritage fait partie, cette résidence éducative a réuni plus de vingt personnes de huit associations différentes. Elle a été l’occasion de dynamiser le réseau mais aussi de faire émerger des idées quant à l’éducation « idéale » de demain ! Ces trois jours seront complétés par une seconde session à l’automne 2021, qui s’annonce prometteuse...

A la rencontre des structures partenaires d’Avenir en Héritage

SO Coopération

Pour notre dernière semaine de rencontres en France, nous avons pris le train en direction de Bordeaux afin de découvrir trois réseaux partenaires d’Avenir en Héritage. Nous avons débuté cette semaine avec la rencontre de Jade, chargée de mission à SO Coopération. Ce réseau régional multi-acteurs coordonne des projets en lien avec les différentes institutions de coopération et de solidarité internationale. Le réseau organise également des formations et interventions sur des projets d’ECSI, et vise au rapprochement des formes d’éducation. « Les actions de solidarité internationale et d’environnement ne sont pas assez connectées, il n’y a pas assez de lien », constate Jade. « Les deux champs ont avancé pendant des années en voie parallèle, s’opposant presque et les ODD (Objectifs de Développement Durable) ont permis cette convergence ». Son conseil pour celles et ceux qui souhaiteraient s’engager dans un de ces deux domaines ? « Eviter la pensée simpliste », nous dit-elle. « Les choses sont complexes, il faut il ne faut pas croire que tout est facile ! »

GRAINE Nouvelle-Aquitaine

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Puis, nous sommes parties à 40 km de Bordeaux, à Belin-Beliet, pour faire la connaissance de Katia et Jason, respectivement chargée de projet et coordinateur au GRAINE Nouvelle-Aquitaine. Tout comme SO Coopération, le GRAINE est un réseau d’acteurs, mais qui cette fois, regroupe les acteurs de l’EEDD (Education à l’Environnement et au Développement Durable). La GRAINE est chargée de la coordination de dispositifs pédagogiques à l’échelle de la région, tels que Mon Défi pour Demain, un escape-game sur les ODD, et travaille avec des interlocuteurs variés, allant des lycées aux collectivités. La volonté du GRAINE est de ne pas se limiter à la sensibilisation : « Trier ses déchets, c’est bien, mais ce n’est pas une fin en soi », affirme Jason. Concernant les projets de jeunes, il souligne la nécessité d’un accompagnement de la part des adultes : « même si l’engagement vient de la part des jeunes, la participation des enseignants est importante ! » Alors que les enjeux du développement durable sont plus que jamais d’actualité, il se montre ouvert à une intégration plus expansive des thématiques liées à l’environnement dans les établissements scolaires. « Ce serait bien qu’il existe des passerelles entre éducation formelle et non formelle, mais je ne suis pas favorable à une option en cours sur le développement durable. Déjà, il y a trop de thématiques différentes, et cela deviendrait de l’éducation formelle ; or, les associations ont un fort engagement avec les valeurs de l’éducation populaire », tempère-t-il.


RADSI Nouvelle-Aquitaine

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Enfin, direction le campus de Pessac où nous avons été chaleureusement accueillies par le RADSI Nouvelle-Aquitaine et trois des membres de son équipe : Anne-Sophie, chargée de communication, Manon, étudiante en alternance, et Alexis, volontaire en service civique. Le RADSI ou Réseau Associatif ou le Développement et la Solidarité Internationale est un réseau régional chargé de promouvoir l’ECSI. Il est notamment responsable du concours Exp’OSE, projet d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire. Pour Alexis et Manon, l’éducation populaire est une bonne alternative à l’éducation formelle, très régie par les matières académiques. L’éducation non formelle pourrait permettre de « redonner le pouvoir aux apprenant.e.s » mais aussi de « valoriser les savoirs de tout le monde ». Très engagés à leur manière depuis plusieurs années, ils nous ont partagé certaines déceptions. « J’ai été déçu par mon expérience de collaborateur politique, on passe plus de temps à se représenter et à ménager son électorat qu’à prendre des décisions », nous confie Alexis. « Au lycée, j’étais très active dans l’associatif, je participais à la prise de décisions au sein de l’établissement. Mais je ne sentais pas que j’avais un impact particulier », explique Manon. Dorénavant, c’est par le biais de l’éducation à la citoyenneté qu’ils souhaitent exprimer leur envie de changement et leur engagement !

Un tour de France riche en rencontres et en découvertes

C’est sur cette note positive que se clôture notre tour de France de notre binôme. Au terme de cette partie de l’aventure EDUC, nous n’en tirons que du positif : nous avons pu faire la rencontre de nombreuses personnes très investies dans la promotion de l’éducation non formelle. Nos interlocuteurs, au travers de leur définition de l’éducation populaire, nous ont transmis leur volonté de construire un monde plus juste et plus adaptés aux besoins de la société et des individus. Pour eux, il est bel et bien nécessaire de donner plus de poids à l’ECSI, qui s’inscrit dans une certaine complémentarité de l’éducation formelle et délivre des compétences et connaissances propre à son caractère non formel : qualités humaines, confiance en soi, capacité d’initiative et à entreprendre...

Cette partie du projet nous a également permis de réaliser l’ampleur de l’engagement des acteurs à l’échelle des territoires. Ces derniers peuvent parfois manquer de visibilité, mais en réalité, nombreuses sont les initiatives permettant aux jeunes de s’engager pour une ou des causes qui les touchent, de trouver un accompagnement dans leur projet ou encore d’être formés sur les thématiques d’actualité.

Passionnés par leur sujet et très ouverts à la discussion, les acteurs que nous avons rencontrés nous ont donné envie de nous investir d’autant plus sur le projet du Pouvoir d’Agir. Une expérience très enrichissante que nous referions sans hésiter !