Quatrième Podcast : Les dispositifs de mobilité en Europe pour la jeunesse
A l'occasion de la Présidence Française au conseil de l’Union Européenne et dans le cadre de l'appel à projet lancé par l'ONG Coordination Sud, Avenir en Héritage vous propose une série de 7 podcasts ayant pour thème général l'Europe afin de sensibiliser les citoyens à la place de l’Union Européenne dans nos sociétés et aux opportunités que celle-ci nous offre.
Pour notre quatrième podcast nous avons interviewé Ajla Cejvan du Centre Départemental Information Jeunesse (CDIJ) de la Rochelle. Nous avons abordé les différents dispositifs de mobilité qui pouvait exister pour partir en Europe, ainsi que les étapes à suivre.
Qui est AJLA CEJVAN ?
Depuis cinq ans, elle a une expérience sur les mobilités avec la jeunesse. D’abord avec un volontariat européen en 2015, elle a continué à coordonner des projets pour les volontaires ainsi que des projets Erasmus+. Aujourd’hui, son rôle est d’orienter les jeunes, de les guider vers des professionnels et d’également inciter les professionnels à créer des projets pour la jeunesse.
Quelle est la vision des jeunes et des professionnels sur les mobilités ?
Les jeunes et les professionnels pensent souvent à Erasmus+ et au côté formel des projets. Il y a peu de connaissances sur le côté informel des projets Erasmus+ et des projets Européens. Dans les établissements scolaires, on aborde les mobilités selon les catégories d’âge. On parle beaucoup d’Erasmus notamment parce que c’est un dispositif disponible dès la naissance. Ensuite à partir de 13 ans jusqu’à 30 ans les jeunes peuvent commencer à faire des échanges de jeunes. Ils peuvent faire des projets ou participer à des projets déjà déposés ou subventionner. Puis on va commencer à pouvoir parler de volontariat européen, du Corps Européen de Solidarité et des opportunités qu’ils ont pour partir à plus long terme.
18 - 30 ans
Résider dans un pays de l’UE ou un pays partenaire
2 à 12 mois
Réalisable une seul fois
13 - 30 ans
Les candidatures doivent être introduites par une organisation ou un groupe de jeunes, qui sélectionne ensuite les participants.
5 à 21 jours
En France ou à l’étranger
Travail autour d’une thématique
Quelles sont les conditions pour partir ?
Oui il y a des conditions d’âge, de durée, mais ça dépend de quel projet. Il y a des projets court terme comme les échanges de jeunes et on peut les faire plusieurs fois. Pour le volontariat, c’est jusqu’à 12 mois, voir 14 mois pour les jeunes avec moins d’opportunité.
Puis il y a d’autres projets de solidarité qui peuvent e faire en France et qui sont financés par l’Europe, il y a des projets humanitaires avec une procédure plus organisée.
Ce n’est pas vraiment connu, car il y a beaucoup de projets et de programmes mis en place qui sont tous rassemblés avec Erasmus+.
Challenges : trouver les dispositifs selon la situation
J’ai 21 ans, je veux faire une pause dans mes études / je sors de mes études mais j’ai envie d’avoir une expérience à l’international.
Tout va dépendre des objectifs : apprendre la langue, voyager, apprendre la culture… Si tu veux prendre une pause dans tes études, c’est une année de césure que tu peux faire (comme ça, tu gardes tes droits en tant qu’étudiant). En année de césure tu peux donc partir en volontariat européen. Tu peux faire jusqu’à 12 mois de mission. Mais si ton but est de travailler alors on va t’orienter vers d’autres dispositifs comme le Programme Vacances-Travail (PVT). Cela peut te permettre dans des pays plus éloignés, et de faciliter l’entrée dans un pays qui demande un visa pour travailler par exemple.
J’ai 18 ans, je veux partir pour la rencontre, et pas sur une durée très longue.
Ça peut être un voyage, un échange de jeune. Par exemple un groupe français qui part faire un projet avec cinq pays différents. Il y a aussi des bourses qui permettent aux jeunes de partir en solo n’importe où dans le monde, comme la bourse Zellidja.
Il y a Destin’Action si on habite en Nouvelle-Aquitaine. C’est une bourse attribuée au 18 - 25 qui veulent faire leur premier voyage en autonomie en Europe qui peut atteindre 250€. (La même bourse peut aider à partir en France avec des conditions différentes.)
Les conditions pour cette bourse sont les suivantes :
Premier départ en autonomie en France ou en Europe
Séjour individuel ou en groupe
Séjour minimum de 4 nuits consécutives pour les séjours en France et 6 nuits consécutives en Europe
Départs possibles tout au long de l’année civile
Je veux étudier à l’étranger ou faire un stage.
Si on veut bénéficier d’une bourse Erasmus, il faut déjà être inscrit dans une institution en France. Erasmus permet d’avoir une bourse de deux semestres à l’étranger. Pour les stages, c’est aussi possible d’avoir une bourse Erasmus et il existe des bourses de la Nouvelle-Aquitaine.
As-tu remarqué des choses à améliorer dans les dispositifs ?
Pour les jeunes
Coté jeunesse, le programme Erasmus+ et le Corps Européen de Solidarité, s’améliorent toujours. Le coté qui manque cependant, c’est la communication.
Au CDIJ, les jeunes viennent pour leur projet et leurs objectifs. Ils n’ont pas forcément les moyens pour partir, mais nous, on va essayer de les guider vers des dispositifs qui leur correspondent. Les projets européens sont presque entièrement financés par l’Europe : transport, argent de poche, nourriture.
Pour les structures
Pour les associations qui doivent gérer les dossiers, il y a pas mal de choses à améliorer. Les structures n’ont pas forcément les moyens pour faire les projets. Les associations prennent beaucoup de temps pour coordonner, mais elles n’ont pas forcément les moyens de le faire. Les structures qui n’ont pas beaucoup de moyen ne sont pas forcément vues. L’Union européenne pourrait réfléchir à un budget pour la coordination. Erasmus est la plus grande réussite de l’Union européenne, et sur les autres continents il n’y a pas ces dispositifs.
Un mot pour les jeunes ?
Pour avoir plus de détails, vous pouvez contacter le CDIJ de La Rochelle.
Numéro : 05 46 41 16 36
Lieu : Ecole Dor, 24 Rue St Jean du Pérot, 17000 La Rochelle
Il faut motiver la jeunesse à partir, car c’est un énorme avantage pour les études, le travail, la vie personnelle. C’est une valeur ajoutée de découvrir le monde, on apprend beaucoup sur nous-même, sur les autres et sur le monde.
Source : ritimo.org
En-tous-cas, il existe d’autres sources pour se renseigner ! Notamment des ressources de RITIMO avec l’ouvrage “Partir pour être solidaire”, dans lequel on peut retrouver tous les dispositifs.
On retrouve sur le lien ci-dessus, aussi des vidéos de SAIH Norway. Les ressources mises en avant par Ritimo, sont dans une logique de mettre en avant les dérives du volontariat, et vont aussi te permettre de t’interroger sur tes réelles envies dans le fait de partir. Un bon moyen pour savoir quel dispositif pourrait te correspondre le mieux.
On vous a mis tous les dispositifs et les conditions dans le lien ci-dessous.
PS : un podcast arrive prochainement sur les détails de ces dispositifs pour aller encore plus loin